Joan Paquet, une femme épanouie, vit seule son Second souffle avec passion! Elle savoure sa retraite depuis maintenant 7 ans. Elle apprécie chaque journée grâce à sa philosophie de vie: « Trouver un équilibre entre le FAIRE et l’ÊTRE« . Cela ne date pas d’hier. Elle s’y intéresse d’ailleurs depuis plusieurs années. Devenu son mode de vie, cela lui a permis de vivre cette transition dans l’harmonie.
Originaire du Saguenay, à 21 ans, elle a demandé un transfert à son employeur pour découvrir les attraits de la « grande ville » de Montréal. Elle a gravi les échelons de secrétaire à adjointe exécutive au fil des ans pour la multinationale Alcan. Elle a consacré 35 ans de sa vie professionnelle à cette entreprise qu’elle estime particulièrement.
Joan prévoyait prendre sa retraite à 60 ans mais les circonstances en ont décidé autrement lorsque l’important groupe minier international Rio Tinto a fait l’acquisition d’Alcan en 2007. Une offre alléchante de départ à la retraite lui a été présentée en avril 2008 puisqu’elle était admissible. Alors âgée de 54 ans, Joan ne pouvait refuser cette proposition et c’est sans hésitation qu’elle a accepté tout en sachant qu’elle devait assurer une transition jusqu’en mars 2009. C’est cette période qui lui a permis de se préparer mentalement à ce changement important. Elle précise que ce 10 mois a été l’un des éléments-clés du succès de ce passage à la retraite: – » Ça se prépare, car c’est tout un changement! » confie-t-elle.
« Me préparer mentalement à changer ma vie. Voilà ce à quoi je me suis affairée tout au long de ce dix mois. » dit-elle. Elle poursuit. « Trente cinq ans de loyaux services ça ne s’efface pas. On tisse des liens importants, le 
temps est occupé par de nombreuses responsabilités, notre vie est rythmée par notre travail, nos obligations. On fait partie de quelque chose d’important, on a un but et on est connecté à une équipe. » Elle a donc pris conscience qu’elle devait entamer le deuil de son travail et également de son rôle d’adjointe exécutive.
Les transitions de toutes sortes nous amènent à prendre conscience que ce qui était ne sera plus. L’important dans ces moments de questionnements est d’entrevoir les nombreuses possibilités qui peuvent se présenter devant nous afin de piloter en douceur ce changement. En coaching on dit souvent que pour changer une habitude ou un comportement, il est suggéré de le remplacer par quelque chose de nouveau, car la nature a horreur du vide. C’est un peu l’approche qu’a adopté Joan mais sans tomber dans le piège du « faire n’importe quoi à n’importe quel prix ».
Elle m’explique que pour y parvenir sereinement, elle a la croyance qu’il s’agit d’être bien dans sa peau à tous les niveaux. Plusieurs personnes autour d’elle l’ont longtemps questionnée; la question la plus souvent entendue: Qu’est-ce que tu fais de tes journées?
C’est comme si les gens vivaient une certaine angoisse ou anxiété à l’idée de devenir propriétaire de leur temps à 100%. Cela renforcit également cette image que véhicule notre société à l’idée que pour avoir de la valeur il est nécessaire d’avoir un statut social.
Le plus difficile pour elle durant la première année de sa retraite a été de ne plus avoir à porter son costume de professionnelle. Joan aime la mode. Étant toujours au fait des dernières tendances, elle aimait magasiner et porter de beaux vêtements pour le travail. Une fois à la retraite, inutile d’acheter des tailleurs assortis à de beaux sacs à mains. Le changement d’habits confirme le changement de statut. De plus, Joan est consciente que le budget doit être révisé et que les vêtements ne sont plus une priorité.
Les conseils qu’elle vous partage:
-Nourrir votre réseau. Si vous demeurez à la maison, personne ne vous appellera!
-Avoir des ami(e)s (qui sont à la retraite si possible), ainsi il est plus facile de partager certaines activités, voir même de voyager.
-Apprendre à apprécier la solitude. Elle trouve beaucoup de plaisir à lire, contempler la nature, méditer, cuisiner et écouter de la musique.
-Suivre des cours. Elle aime particulièrement l’université du 3e âge : pas d’examen, pas de travaux mais l’occasion de maintenir les neurones actifs.
-Bouger, marcher. Elle s’entraîne deux fois par semaine et prend une marche quotidiennement.
-Demeurer ouvert aux opportunités que la vie vous présente et oser dire OUI à ce que vous n’aviez pas imaginé…
Pétillante et épanouie, Joan apprécie surtout faire les choses à son rythme. Elle a conclu le dernier chapitre de sa vie professionnelle avec joie car elle a eu le temps de se préparer. Je ne vous cacherai pas qu’elle avait des prédispositions pour prendre la vie du bon côté…
Longue vie inspirante Joan!
